La vaccination contre le HPV: une controverse en Suisse Romande depuis 2008

Figure 1: Image d’un article de la RTS concernant la vaccination contre le HPV – https///www.rts.ch/info/sciences-tech/8231637-l-agence-des-medicaments-de-l-ue-accusee-de-biais-sur-le-papillomavirus.html.png (consulté le 26.05.19)

Introduction

Dans le cadre familier de la suisse romande des dix dernières années, nous nous sommes penchés sur un sujet controversé, le vaccin contre le Papillomavirus Humain (HPV), plus communément appelé “vaccin contre le cancer du col de l’utérus”. 

Ce cancer, selon le site des Hôpitaux Universitaires de Genève, est développé par 230 femmes par an (selon le site, de nouveau, entre 25 et 30 femmes à Genève). Environ 90 décès par an sont aussi mentionnés. Il est ajouté que ce nombre est en particulièrement dû au manque de dépistage.Le site des HUG mentionne les techniques de prévention: le frottis est à la première place, suivi de l’utilisation de préservatifs pendant les rapports sexuels, et enfin « Informez-vous sur la vaccination contre le HPV. » (1)

La vaccination est un processus connu depuis le XVIIIe siècle, lorsque Edward Jenner développa le premier vaccin contre la variole. Le succès de ce vaccin poussa certains cantons suisses à la vaccination obligatoire. En 1848 le pouvoir est donné à la confédération d’agir en cas d’épidémies tandis que la responsabilité de la mise en place des vaccinations reste une affaire cantonale. En 1883, 80% de la population refuse la loi sur les épidémies qui inclut la vaccination obligatoire en émettant des réserves sur les effets secondaires de ces vaccins. Enfin, en 1886 la confédération laisse la responsabilité de la vaccination obligatoire à chaque canton (2).

La vaccination est un sujet controversé encore aujourd’hui, nous voyons en particulier aux États-Unis des mouvements anti-vaccination, mais aussi des épidémies voyant le jour, dues au manque de couverture de vaccination des derniers temps. L’histoire des mouvements anti-vaccination est longue ; en effet, une controverse dans les années 1970-80 a vu le jour au sujet des vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. Aussi, après la publication, ensuite retirée de Andrew Wakefield, dans The Lancet, un journal médical renommé, certains mouvements présents aujourd’hui expliquent que leur raisonnement vient des doutes qu’ils ont eu au sujet du vaccin ROR (3). De l’autisme aux métaux lourds et toxiques utilisés dans les compositions de ces médicaments, les raisons mentionnées pour expliquer le mouvement sont multiples.

Contexte

Actuellement en Suisse, la vaccination est déléguée au niveau cantonal par la confédération, mais un plan de vaccination édité par la commission fédérale pour les vaccinations (CFV) en collaboration avec l’office fédérale de la santé publique (OFSP) est disponible. Ce plan de vaccination est divisé en trois sous-catégories, à savoir, les vaccins de bases, les vaccins complémentaires et les vaccins pour les personnes à risques.

Comme nous le verrons, le vaccin doit être accompagné de dépistages du cancer. Pour ceci, deux types de tests existent, le plus ancien Papanicolaou test (ou Pap test) et le HPV test. Ces tests sont effectués par un médecin pour voir de potentielles lésions précancéreuses ou le développement du cancer du col de l’utérus. Le Pap test est basé sur la cytologie des cellules du col de l’utérus, en effectuant un frottis cervical et en analysant les cellules prélevées. Le test HPV consiste à détecter la présence du virus HPV (4). Le Pap test est mentionné sur le site de l’OFSP, où il est écrit que ce test est établi en Suisse depuis les années 1970 (5). Le dépistage est recommandé par l’OFSP tous les 3 ans, ou “tous les ans s’il existe un facteur de risque”. Ils notent néanmoins que le pourcentage de femmes se faisant régulièrement dépister est de 50%  (6). En Suisse, la couverture de la vaccination contre le HPV varie selon les cantons. D’après un article publié en 2018 dans le British Medical Journal, la moyenne des individus vaccinés se situe à 75,1%, avec une variation de 39,9% à 92,1% entre les cantons. D’après la carte publiée dans ce même article, on voit que la Suisse Romande est globalement plus couverte que la Suisse Alémanique. (7)

Figure 2: carte de la Suisse montrant la couverture de vaccination pour le vaccin contre le HPV, tirée de l’article de Riesen, M., et al, 2018 (7)

Le vaccin contre le HPV fait partie des vaccins de base pour les femmes et des vaccins complémentaires pour les hommes (5). Le premier vaccin mis en place sur le marché est le Gardasil® en 2006 qui protège contre les types 6, 11, 16 et 18 de HPV.  Le Cervarix® mis sur le marché en 2008, est un vaccin bivalent, qui protège donc contre deux types de HPV, 16 et 18 (8). Début 2019, un nouveau vaccin nonavalent, le Gardasil 9® est disponible dans les programmes cantonaux et protège, en plus des deux types précédents, contre les HPV 31, 33, 45, 52 et 58. (5)

Néanmoins, ce vaccin, connu aujourd’hui sous le nom de Gardasil9®, semble être et avoir été différemment controversé depuis sa commercialisation. En effet, nous voyons l’essor d’un produit visant à prévenir les lésions et autres maladies, cancéreuses ou non, induites par un virus avant cela très peu connu du public. Avec l’évolution de la science, de la médecine et des méthodes proposées, des vaccins sont introduits et semblent peut-être avoir moins d’impact sur la population, un impact qui était plus fort lorsque les maladies concernées étaient des maladies d’enfance souvent mortelles, et laissant des séquelles graves aux individus. Malgré le fait qu’un cancer du col de l’utérus laisse bien évidemment des séquelles graves et peut être mortel, nous verrons que dans cette controverse le côté économique du vaccin est souvent mentionné. Les remboursements et le coût du dépistage versus le coût du vaccin seront fréquemment remis en jeu par les différents acteurs que nous allons mentionner au cours de ce travail.

Nous nous concentrerons sur la controverse liée à ce vaccin en particulier lors de sa commercialisation, dans la deuxième partie des années 2000, en mentionnant aussi l’évolution de ce vaccin qui, en dix ans, a changé et semble changer encore. Notre travail comporte différentes thématiques, appuyées par différents acteurs en Suisse romande, acteurs qui nous verrons seront pour ou contre le vaccin, et qui mentionneront différents enjeux liés à celui-ci. Nous centrerons cette controverse au niveau romand, pour voir comment cette problématique évolue dans le cadre d’un pays comme la Suisse, ou la recherche mais aussi les assurances maladies et le gouvernement ont une grande importance.

MERCK & CO. et le Gardasil9 ®

Les premiers vaccins, comme nous le verrons, étaient axés sur moins de types que le vaccin disponible aujourd’hui et fabriqué par MERCK & CO., Inc., le Gardasil9 ®. En effet, ce vaccin est nonavalent et comporte donc une protection vis-à-vis de 9 types du virus différentes, non seulement impliquées dans le cancer du col de l’utérus mais aussi d’autres lésions, comme les verrues génitales. Nous expliquerons les principes de ce produit grâce aux sources fournies par le site internet de Merck.

Les industries pharmaceutiques sont les producteurs de nombreuses molécules et médicaments. Dans le cadre de notre controverse, nous nous appuyons sur une industrie en particulier, Merck, qui produit le vaccin commercialisé aujourd’hui en Suisse Romande, mais aussi celui commercialisé il y a une dizaine d’années. Merck se définit, sur son site internet, de « Global Healthcare Company » (9). En effet, cette industrie américaine produit des médicaments dans le monde entier, avec un revenu de plus de 40 milliards de dollars en 2017 (10). Merck produit aujourd’hui le vaccin Gardasil9®, approuvé en 2014 aux États-Unis (11).

Ce nouveau vaccin est indiqué pour les femmes de 9 à 54 ans (12), pour la prévention de nombreux cancers. Merck mentionne le cancer cervical, vulvaire, vaginal et anal, causés par le HPV. Ils mentionnent aussi l’indication pour les individus mâles de 9 à 45 ans, pour la prévention de cancer anal, ainsi que des lésions précancéreuses et dysplasiques, et verrues génitales. Pour chaque type de lésion, Merck nous décrit les types de HPV responsables spécifiquement, comme par exemple les lésions précancéreuses, causées par les types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45 et 52 (12). Merck explique que 90% des lésions précancéreuses du col de l’utérus sont liées à HPV (10). Ils insistent aussi que leur vaccin n’élimine pas la nécessité des dépistages tout au long de la vie de la femme, que ce soit pour le cancer cervical (du col de l’utérus) ou le cancer anal.

Figure 3: Tableau récapitulatif des types de virus HPV, leurs conséquences, et l’efficacité du vaccin Gardasil9 ®. Tiré du site https://www.merckvaccines.com/Products/Gardasil9/efficacy (consulté le 28.05.19)

Le vaccin nonavalent Gardasil 9®  a été comparé au vaccin précédent, la version tétravalente, c’est à dire la version du vaccin protégeant de 4 types du même virus. Il fut ensuite adopté après cette comparaison. L’efficacité mesurée, dans une étude clinique avec des femmes de 16 à 26 ans, a été de 98% pour le cancer du col de l’utérus et de 100% contre le cancer vaginal (12). Le site de Merck informe dans une section particulière de toutes les conséquences du HPV. Une partie de leur site est aussi dédiée aux médecins, et à comment et pourquoi ils devraient conseiller le vaccin à leurs patientes. Ils expliquent que le point focal doit être la prévention du cancer, et que l’âge conseillé, pour les patientes, est de 11 à 12 ans en moyenne. Il est possible de lire les études cliniques effectuées pour juger de la sureté du vaccin. Merck mentionne 7 études, impliquant 15’703 individus, et les méthodes sont expliquées sur le document, accessible depuis leur site internet, sur le vaccin en question. Dans ce document, Merck en tant qu’entité d’émet pas d’opinions, il s’agit d’une liste et explication d’études cliniques pour expliquer leurs données, présentes et accessibles sur le site.

Quelques années après la commercialisation de Gardasil® en 2007, un nouveau vaccin, Cervarix (GlaxoSmithKline), a reçu une autorisation de mise sur le marché en 2010. Dans un bulletin de l’Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP), datant de la même année, un résumé d’étude comparative est présenté, assurant que les deux vaccins sont équivalents et qu’aucune étude ne montre une différence «  justifiant une préférence pour l’un ou pour l’autre » (13). Ce vaccin est en fait bivalent (protège contre deux types de HPV), et avec la sortie du Gardasil® tétravalent (datant de 2007 en Suisse (13) et approuvé en 2006 aux États-Unis (14)) et enfin le nonavalent, qui protège donc aussi des verrues génitales (HPV types 6 et 11) (12), Cervarix a beaucoup moins d’ampleur en Suisse particulièrement, et aujourd’hui, lors de publications dans des revues médicales ou scientifiques, Gardasil 9®, est le seul mentionné. Même sur la plateforme de PubMed, les articles concernant Cervarix ont baissé depuis 2011, tandis que les articles mentionnant Gardasil® sont restés stables. En effet, Cervarix ne protégeant que de 2 types du virus, il n’est plus proposé et beaucoup moins étudié que son correspondant nonavalent.

En faveur de la vaccination contre le HPV

L’Office Fédéral de la Santé Publique et la Confédération

La confédération, à travers l’OFSP et ses publications, nous indique son point de vue sur ce vaccin. Le bulletin n°3 de l’OFSP, paru le 5 janvier 2018, est centré sur la question de l’efficacité et de la sûreté du vaccin contre les HPV. L’article présente « un aperçu des données scientifiques disponibles sur l’efficacité et la sûreté des différents vaccins contre les HPV […] » (15). L’article est co-écrit par quatre auteurs, trois faisant partie du comité de l’OFSP et du CFV, et le quatrième est une pédiatre du comité des pédiatres suisses.

Dans cet article, il est dit que le cancer du col de l’utérus est un des cancers les plus fréquents au niveau mondial et se positionne cinquième au niveau Suisse. Le cancer du col de l’utérus découlerait d’un HPV dans « près de 100% des cas ». Le tableau présenté ci-dessous est tiré de l’article cité précédemment et expose notamment les pourcentages d’association qu’il y a entre les différents HPV et les cancers qui en émanent. Selon ce tableau, 100% des cancers du col de l’utérus seraient dû à un HPV contre seulement 19,9% des cancers oropharyngés.

Figure 4: Tableau extrait de la page 18 du Bulletin numéro 3 de l’OFSP, datant de janvier 2018, montrant les différents cancers causés par le HPV, le nombre de cas, ainsi que comparant la couverture vaccinale pour chaque type de cancer du vaccin quadrivalent et nonavalent (15)

Cependant, l’article précise « qu’en fonction des études et de leurs sources (région, âge), la charge de morbidité imputable aux HPV et les types de HPV déterminants varient .» (8). « Les présentes données doivent être considérées comparativement comme une estimation plutôt prudente. » (15)Il est également mentionné que les résultats observés sont majoritairement basés sur les études liées au cancer du col de l’utérus dû au fait de l’abondance de données et de la morbidité associée à ce cancer.Beaucoup de recherches, depuis l’essor de cette vaccination, ont été effectués au sujet du HPV et chaque année de nombreuses études sont publiées. Ces études sont axées, en particulier, sur la corrélation qui existerait entre le virus, ou tout du moins certaines de ces types et le cancer du col de l’utérus.

En ce qui concerne l’efficacité du vaccin, le bulletin n°3 de l’OFSP, précédemment cité, présente de nombreuses études sur les différents types de HPV et les différents cancers. Pour faciliter la compréhension, on va s’intéresser uniquement aux types 16 et 18, qui sont les types les plus oncogènes et ceux associés au cancer du col de l’utérus. Une différence est faite entre l’efficacité du vaccin dans des conditions spécifiques des études et dans des conditions de tous les jours. Dans le premier cas, une grande efficacité contre les lésions précancéreuses est détectée quatre ans après l’injection du vaccin bivalent (idem pour le quadrivalent). Cette efficacité serait de 100% pour les personnes suivant à lettre le protocole d’étude et chute à 45% dans le cas où les personnes suivies sont moins consciencieuses. Le Gardasil 9®, quant à lui, auraient une efficacité de 96% dans le cadre d’un suivi conforme au protocole. Dans les conditions de tous les jours, l’efficacité est définie entre 40 et 70%, à noter que l’efficacité augmenterait de pair avec le grade du stade des lésions précancéreuses ainsi que si la vaccination était appliquée avant les premiers rapports sexuels, toujours selon l’article de l’OFSP paru en janvier 2018.

Enfin, concernant la sûreté du vaccin, les études menées par le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS) de l’organisation mondiale de la santé (OMS) sur les vaccins bivalent et quadrivalent, amènent à la conclusion d’une « vaccination extrêmement sûre » (5). Les études réfutent toute corrélation entre la vaccination contre les HPV et l’apparition du syndrome de Guillain-Barré, ce qui avait été suggéré par divers groupes anti-vaccination. Au niveau des effets secondaires, ils restent toujours locaux. Cependant le vaccin nonavalent engendre plus d’effets secondaires que le quadrivalent, qui a son tour, a plus d’effets indésirables que le vaccin bivalent. Cela est expliqué par des quantités augmentées d’adjuvants et d’antigènes dans le vaccin nonavalent (5).

Après de nombreuses recherches, nous avons constaté la difficulté de trouver des sources provenant de l’OFSP qui mentionnent les coûts, pour l’état, des remboursements du vaccin. Néanmoins, dans un article datant de 2008 sur la tribune de Genève, la doctoresse Claire-Anne Siegrist, professeure à l’Université de Genève et présidente de la Commission fédérale pour les vaccinations dit: «Le dépistage coûte 200 millions de francs par an. Le traitement du cancer 23 millions. Or la vaccination annuelle de la population concernée revient à 16 millions de francs». (16) Ceci est sûrement une raison pour laquelle le remboursement du vaccin est donc proposé.

Scientifiquement parlant, l’organisation mondiale de la santé (OMS) explique qu’il existe plusieurs types de HPV, dont 14 sont cancérigènes (17).  L’organisation mentionne les types 16 et 18, indiquant qu’ils «provoquent 70% des cancers et lésions précancéreuses du col de l’utérus » (17). Il est important de mentionner le fait que l’OMS recommande en particulier ce vaccin dans les pays en développement, et montre, grâce à différentes cartes et graphiques, que ce cancer est plus prévalant dans ces pays. D’après les informations provenant de l’OFSP et du site internet des HUG, notre interprétation de cette plus forte prévalence dans les pays en voie de développement est sûrement due au manque de dépistages dans ces pays. 

Les associations de médecins

Un autre acteur important dans cette controverse est sans aucun doute le corps médical. Un article de la Revue Médicale Suisse publié en 2008 expose le point de vue de plusieurs gynécologues, plus précisément faisant parti d’une unité oncogynécologique. Cet article parle du rôle d’un nouveau type de dépistage, le test HPV, et le compare au moins récent frottis, le Pap test. (18)Ils affirment que vu que l’administration des vaccins Gardasil ® et Cervarix a fait l’objet de beaucoup de publications et ses bienfaits ont été démontrés, le risque de lésions internes de l’utérus est ainsi réduit considérablement. Le vaccin aurait donc une efficacité de 100% et cette prévention serait conservée durant environ 5 ans. Le vaccin HPV est une prévention dite primaire. La prévention secondaire est le dépistage, et les associations gynécologiques Suisses continuent de prôner l’importance du dépistage, malgré le succès du vaccin.

Il est écrit dans cet article, au sujet des techniques de dépistage: « Ces dernières années, plusieurs études avaient démontré que le test HPV avait l’avantage d’une meilleure sensibilité pour identifier des lésions de haut-grade par rapport au frottis cytologique. » (18) Suite à une étude canadienne publié en 2007 (19), testée auprès de 10414 femmes, ils en ont déduit les pourcentages suivants: la sensibilité du test HPV a en effet été estimée à 94.6%, le dépistage lui étant à une sensibilité de 55,4% (une sensibilité extrêmement basse). La spécificité du dépistage a été estimée à 94.1% pour le test HPV et 96.8% pour le frottis. Ils ont par la suite testé conjointement la sensibilité et la spécificité qui se trouve être à 100% et 92.5% respectivement.  La sensibilité d’un test est la capacité de ce test de donner un résultat positif lorsque l’hypothèse testée est vraie, tandis que la spécificité est la capacité d’un test de donner un résultat négatif lorsque l’hypothèse testée est fausse. D’après cette étude, il est conclu que les dépistages annuels pourraient être espacés.

Cet article nous démontre que l’injection du vaccin HPV n’est pas remis en question et semble être nécessaire dans une prévention primaire de lésions internes de l’utérus et de cancer. De plus, ils mentionnent une prévention secondaire en plus du vaccin, le test HPV, qui aurait été démontré comme plus sensible que les frottis cytologiques.

Un autre article est publié par le centre de gynécologique obstétrique, “Vaccin HPV: oui mais quand?” , affirme que le vaccin contre le HPV est une avancée majeure de ces dernières années. Le dépistage se doit également d’être fait, le but étant d’optimiser la prévention, empêcher un éventuel cancer de l’utérus d’apparaître plutôt que de devoir le guérir. Le vaccin assure la prévention de 70% des cancers : « C’est la raison pour laquelle vaccination et dépistage doivent être menés en synergie. » Dans cet article, la question posée est à quel moment il serait optimal d’administrer le vaccin. En faveur d’une vaccination le plus tôt possible, il est expliqué que la transmission étant majoritairement sexuelle et que l’âge moyen du premier rapport sexuel chez les filles est à 17 ans, il est recommandé d’administrer le vaccin avant le premier rapport sexuel. Un deuxième critère est celui de la réponse immunitaire ; « les titres d’anticorps anti-HPV 6, 11, 16 ou 18 sont 1,7 à 2 fois plus élevés chez les jeunes filles de 10 à 15 ans que chez les jeunes femmes de 16 à 23 ans ».En défaveur de la vaccination à un plus jeune âge, il est expliqué que l’on ne connaît pas exactement la durée de protection du vaccin, et qu’une fois administré, “le compteur tourne”. Il serait donc recommandé de ne pas être fait trop tôt.

Une autre question est celle d’aborder le sujet des relations sexuelles chez les enfants. Certains parents seraient réticents d’aborder le sujet de peur d’inciter leur enfant à avoir des rapports sexuels ou du moins de l’envisager.

Cet article conclut donc que le vaccin est dans tous les cas nécessaire mais qu’il n’exclue de loin pas les dépistages. Le centre de gynécologie recommande également de modifier les recommandations actuelles “en abaissant l’âge à 13 ans et en remboursant le vaccin à 100 % pour la population cible.” (20)

Les nombreux articles d’associations gynécologiques montrent l’intérêt que porte le corps médical à promouvoir la vaccination. Néanmoins, ils continuent de mentionner l’importance du dépistage, comme le fait l’OFSP.  Sur le Swiss Medical Forum, un article de revue appelé “Informations pour une consultation de vaccination équilibrée et individuelle: Vaccination anti-HPV: mise à jour 2019 pour la consultation” mentionne que 250 femmes par an, en Suisse, reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus. (21)  Il s’agit bien d’un problème de santé qui concerne les femmes en Suisse, problème qui semble diminuer depuis l’introduction du vaccin.

Doutes et arguments contre la vaccination

Néanmoins, après avoir vu les arguments de nombreuses associations gynécologiques, nous avons étudié de plus près quelques médecins allant à l’encontre des opinons des associations de médecins.

Figure 5: Image tirée du site infovaccins.ch, montrant la couverture d’un livre appelé « Qui aime bien vaccine peu », écrit par le Groupe médical de réflexion sur la vaccination
http://infovaccins.ch/index.php/actualites (consulté le 28.05.19)

Jean-Paul Ecklin est un médecin généraliste à Sion, et membre du Groupe médical de réflexion sur les vaccins (16). Ce groupe, fondé en 1987, avait tout d’abord comme but d’exprimer l’opinion de ses membres suite à la première campagne de vaccination ROR. Fondé par des médecins de la suisse romande, ce groupe possède un site internet, infovaccins.ch, qui fournit les opinions et réflexions de ces médecins de manière vulgarisée, afin d’atteindre un public vaste. Le site contient, dans sa rubrique “Littérature”, des articles de presse, des articles scientifiques et des livres. Néanmoins, en particulier concernant les livres, le site ne mentionne aucun document pro-vaccination, mais mentionne les arguments pour la vaccination dans la rubrique “articles de presse”. Ecklin est un médecin souvent interviewé au sujet de la vaccination, où il joue un rôle plutôt contre dans la plupart des cas (22). Ecklin est la figure dominante dans les médias lorsqu’il s’agit de donner la parole à ce groupe. En particulier, en tant que membre actif de ce groupe, Ecklin nous offre son opinion dans de nombreuses interview, les premières datant de 2009, au sujet du vaccin contre le HPV. Ses arguments principaux sont regroupés en deux catégories; la première l’inutilité du vaccin, et la seconde la sûreté du vaccin.

Au sujet de ce vaccin contre le HPV, le site internet du groupe d’Ecklin explique que ce n’est pas un vaccin contre le cancer du col de l’utérus (23), mais bien contre certains types de virus HPV. Il est fait ici une distinction importante sur l’efficacité de ce vaccin. En effet, il semble dire ici que le vaccin n’immunise pas vraiment contre ce cancer, donnant alors une vision critique sur l’utilité du vaccin. Le site internet note aussi: «Les essais effectués chez l’être humain avant commercialisation n’ont pas duré plus de 4 ans. Il n’y a eu aucun cancer, tant chez les personnes vac­cinées que chez celles non vaccinées» (23).

Le groupe médical de réflexion sur la vaccination prend à cœur le sujet de l’efficacité de la vaccination, et en particulier de ce vaccin contre le HPV. Premièrement, Ecklin considère que, dans un pays comme la Suisse, un dépistage annuel du HPV, effectué par un gynécologue, est suffisant pour la prévention du cancer du col de l’utérus. Il mentionne le fait que le vaccin, qui a pour but de prévenir en particulier le cancer du col de l’utérus, n’est d’autant plus inutile que ce cancer se place uniquement au 18e rang en Suisse. (16) « La situation sanitaire actuelle ne justifie pas l’introduction précipitée de ce vaccin d’autant plus que le dépistage précoce du cancer du col de l’utérus se révèle efficace et reste indispensable », dit-il à la tribune de Genève en 2009 (16). Le groupe, sur son site infovaccins.ch, ajoute aussi que « L’usage du préservatif reste le meilleur moyen de se protéger contre toute maladie sexuellement transmissible dont les virus HPV font partie ». (23)

Au sujet de la sûreté du vaccin, Ecklin mentionne des décès recensés aux États-Unis (16), ajoutant qu’une période trop courte d’essais a été effectuée avant sa commercialisation. En somme, il considère que le vaccin a été commercialisé trop tôt. Sur une autre facette de la sûreté du vaccin, on mentionne l’Aluminium. « L’aluminium contenu dans le vaccin peut endommager le système immunitaire. De plus c’est un toxique pour le système nerveux ». (23)

Enfin, Ecklin aborde la question de la vaccination non seulement pour l’individu, mais à grande échelle, pour la population. Il affirme qu’un risque important de cette vaccination à grande échelle serait de retarder l’infection, qui aurait alors lieu à un âge plus avancé. Ceci, pour lui, diminuerait le taux de guérison spontanée, ce qui ne fera que « d’augmenter finalement la fréquence de ces cancers ». (23) En effet, il pense que le fait de vacciner des jeunes femmes, tout en ignorant les effets à long terme du vaccin mais surtout le temps de couverture fournit par celui-ci, il y aurait un risque que des femmes, vaccinées à l’adolescence, contractent le HPV à un âge plus avancé, à un moment ou le vaccin ne serait potentiellement plus efficace et à un âge où il serait plus difficile de guérir.

En termes épidémiologiques, Ecklin explique « Ajoutons qu’une vaccination à grande échelle diminuera certainement la fréquence des souches vaccinales de ce virus, laissant ainsi la place à d’autres types de virus, qui pourraient aussi s’associer au cancer ». (24)

Pour conclure, il relie cet effet épidémiologique à d’autres vaccinations, comme celle contre les pneumocoques, montrant bien ses idées réfractaires au niveau de la vaccination en général, et non seulement celle contre le HPV.

Le docteur Pascal Büchler, médecin généraliste à Yverdon, fait lui aussi partie du groupe de réflexion sur les vaccins, aux côtés de Jean-Paul Ecklin. Il partage les mêmes idées que son confrère. « On ne connaît pas l’efficacité de ce vaccin», dit-il. « Elle est peut-être nulle, alors que ce produit, comme tous les médicaments, a des effets secondaires. On a fait de ce cancer un problème de santé publique alors qu’il n’est que le 15e cancer le plus courant en Suisse. Et même si ce vaccin était totalement efficace, il ferait baisser l’incidence du cancer du col de l’utérus au maximum de 70%, alors qu’un dépistage systématique ferait chuter le nombre de cas de 90% », insiste-il dans un article publié par Le Courrier en 2008. (25)

Dans ce même article publié par Le Courrier, Büchler et Ecklin redonnent leurs points de vue au sujet de ce vaccin, pour eux très controversé. Ils introduisent leurs idées en les définissant en tant que « quelques réflexions médicales nuancées, critiques et indépendantes, destinées à aider les parents des jeunes filles dans le choix qui les attend ». (25)  Beaucoup de chiffres sont donnés dans cet extrait, mais les données ne sont pas accompagnées de sources. Le discours ne change pas des réflexions émises sur le site internet de leur groupe ; des coûts dits exorbitants à l’efficacité selon eux non prouvée, en passant par le manque d’études et la non connaissance des effets à long terme du vaccin, ainsi que la distinction entre le virus HPV et le cancer du col de l’utérus. Tous les arguments donnés citent comme source leur propre site, infovaccins.ch, et une page du gouvernement français sur le Comité Technique de la vaccination, une page qui n’existe plus. La conclusion donnée est que le cancer du col de l’utérus n’est pas une urgence sanitaire pour les jeunes filles Suisses, en indiquant que le rôle du médecin praticien est de fournir aux patients des informations « nuancées, critiques et indépendantes » (25).

Un autre médecin, indépendant du groupe médical de réflexion sur les vaccins, est souvent mentionné dans des articles parlant de cette controverse, le docteur Jean-Pierre Spinosa. Spinosa est un gynécologue Suisse possédant un cabinet à Lausanne. Diplômé de l’Université de Lausanne et de l’Université d’Aquila en Italie, il est également membre de plusieurs associations scientifiques principalement liées à la gynécologie. Il a publié un grand nombre d’articles scientifiques, dont seulement 2 parlant du HPV. Il est aussi l’auteur de deux livres; un traitant du dépistage du cancer du sein et un autre dont il est co-auteur qui traite du vaccin HPV: “La piqûre de trop?”. Il remet en question l’efficacité du vaccin et le fait qu’il soit sans danger, voyant ce vaccin comme le fruit d’une campagne de désinformation. (26)

Pour lui, il est clair que les chiffres prouvant l’inefficacité de ce vaccin sont là depuis longtemps. « Le vrai problème de cette vaccination, c’est qu’on a noir sur blanc la preuve de son inefficacité depuis plus de dix ans. » (27)

Il répète plusieurs fois que tout est expliqué dans son livre. Pour le gynécologue, le fait que ce vaccin soit un problème majeur de santé publique est un prétexte inventé pour remplir les caisses des industries pharmaceutiques et est défendu par des gens ayant des conflits d’intérêts par rapport à ce sujet. (27) Il estime que les conflits d’intérêt des industries pharmaceutiques ont construit un modèle de peur autour du HPV et du cancer, pour rendre ce vaccin indispensable.

Malgré cela, dans un autre article datant de 2011 il dit ne pas être contre ce vaccin mais qu’il désirerait avoir des preuves solides, ce à quoi répondent des médecin pro-vaccin anti-HPV qu’il faut attendre peut-être une dizaine d’année avant d’avoir des preuves, ce qui donne lieu à un débat sans fin. (28)

Il explique donc que le problème principal est le manque de preuves scientifiques pour affirmer l’efficacité du vaccin. Aussi, il est pour lui important de pouvoir affirmer que ce vaccin est véritablement inoffensif, et que les “preuves” fournies seraient le fruit de mauvaises interprétations des données à disposition. En 2016 il a co-écrit une lettre ouverte au journal « Le Monde » en réponse à un article dudit journal sur le sujet du vaccin anti-HPV. Dans cette lettre ouverte il fait la guerre à différents médias en dénonçant une désinformation du public (29).

On peut voir dans le résumé de son livre, “La piqûre de trop? Pourquoi vaccine-t-on les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus?” qu’une des questions essentielles de son ouvrage est : « Le cancer du col est-il véritablement un problème de santé publique dans les pays riches ? » Cette question dénonce le climat de panique qui a été instauré et qui a profité à l’essor fulgurant de ce vaccin. En lien avec cet essor il faut noter un autre axe majeur de son livre, économique cette fois: « Comment ce vaccin a-t-il pu s’imposer à une vitesse aussi foudroyante en dépit de son prix exorbitant ? » Ceci rejoint également le fait que selon lui une « vaste nébuleuse de conflits d’intérêts entoure ce vaccin ». (30)

Dans la description de son livre, le Dr. Spinosa explique que son but est d’informer le grand public, afin que notamment les parents puissent avoir toutes les informations nécessaires pour décider de vacciner ou pas leurs enfants, ce qui rejoint son idée sur l’inaccessibilité des informations mais aussi des preuves. (30)

Spinosa a co-écrit son livre avec une journaliste spécialisée dans le domaine de la santé (31). Pour la préface de cet ouvrage, Abby Lippman et Martin Wickler en sont les auteurs. Abby Lippman est une épidémiologiste et féministe canadienne, un de ces travaux majeurs de critique est à propos du vaccin HPV (32). En ce qui concerne Martin Wickler, c’est le pseudonyme de Marc Zaffran, un ancien médecin, mais également romancier et militant féministe français, qui est connu pour parler entre autres des maltraitances gynécologiques (33). Ce dernier écrit dans la préface que le livre « éclaire de manière spectaculaire les rouages et les enjeux d’une entreprise de marketing sans précédent. » (34). Il est intéressant de noter qu’un lien avec le féminisme est fait avec ce vaccin, d’après l’utilisation d’auteurs féministes pour la préface. Il serait très intéressant, dans un autre contexte, de parler de ce mouvement et de son point de vue non seulement sur les vaccins, mais en particulier sur ce vaccin qui, de base, est créer pour des femmes pour prévenir des maladies et cancers gynécologiques. Il serait intéressant aussi de voir comment ce point de vue aurait potentiellement évolué avec l’essor aujourd’hui de cette vaccination pour les hommes également.

Conclusion

Lorsqu’il s’agit de vaccination, de nombreuses controverses sont toujours présentes dans la société, et le vaccin contre le HPV n’échappe pas à la règle. Nous avons vu les nombreuses organisations fédérales et internationales, comme l’OFSP et l’OMS, qui s’allient pour promouvoir ce vaccin ; l’OSFP au niveau fédéral, grâce à la prise en charge et aux remboursements, et l’OMS au niveau mondial. Nous avons aussi étudié les arguments du fabriquant du vaccin, le Gardasil 9®, l’industrie pharmaceutique MERCK. Merck fournit la documentation des études scientifiques concernant ce vaccin, ainsi que les documents officiels de la FDA, l’organisation américaine gérante des drogues et médicaments aux États-Unis. Enfin, de nombreuses associations gynécologiques Suisses publient des articles et tentent d’expliquer et promouvoir ce vaccin, en se basant sur des études montrant l’efficacité de ce dernier. Néanmoins, certains médecins se positionnent contre ce vaccin. En effet, nous avons vu quelques médecins romands qui s’opposent à l’introduction du vaccin en Suisse. Certains médecins s’expriment personnellement tandis que d’autres prennent la parole pour un groupe. Ces médecins insistent sur l’inefficacité du vaccin, le manque de preuves, mais s’interrogent aussi sur les coûts de ce vaccin qui, selon eux, n’est en fait pas plus efficace qu’un dépistage annuel.

Aussi, il est important de souligner que cette controverse est particulière par rapport à d’autres vaccins ; en effet, le vaccin est encore récent, et le HPV est un virus moins connu par le grand public que certaines maladies infectieuses. Aussi, le sujet d’un virus sexuellement transmissible rend malgré tout le vaccin plus tabou, en particulier dans la relation parent-enfant.

Ce vaccin prend néanmoins de l’ampleur en Suisse ; il est maintenant possible de vacciner les garçons, qui peuvent être non seulement porteurs, mais peuvent aussi être atteints de cancers comme le cancer du pénis, vu dans la Figure 2. Enfin, il serait intéressant d’analyser les points de vue plus sociétaux de mouvements comme le féminisme, en vue justement de l’introduction de ce vaccin pour les hommes. Cette controverse mélange donc très clairement la science, comme la biologie et la médecine, et la société, que cela soit en Suisse Romande, comme nous avons vu dans ce travail, ou au niveau mondial.

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Figures

Figure 1: https://www.rts.ch/info/sciences-tech/8231637-l-agence-des-medicaments-de-l-ue-accusee-de-biais-sur-le-papillomavirus.html , consulté le 28.05.19.

Figure 2: Riesen, M., Konstantinoudis, G., Lang, P., et al, 2018, “Exploring variations in human papillomavirus vaccination uptake in Switzerland: a multilevel spatial analysis of a national vaccination coverage survey”, BMJ Open, 8(e021006), p. 4

Figure 3: https://www.merckvaccines.com/Products/Gardasil9/efficacy , consulté le 28.05.19

Figure 4: OFSP, Office fédéral de la santé publique, “Bulletin 3 du 15 janvier 2018” , p. 18, https://www.bag.admin.ch/dam/…/hpv/hpv…/hpv-impfung-wirksam-sicher-fr.pdf , consulté le 08.05.19

Figure 5: http://infovaccins.ch/index.php/actualites , consulté le 28.05.19

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